Sur l’île de Rapa, dans l’archipel des Australes, une mission technique a été organisée courant avril par ONF International en appui à la Direction de l’Agriculture en Polynésie française.
Cette mission a permis de dresser un état des lieux sur la régénération naturelle du Pin des caraïbes (Pinus caribaea) et de proposer un plan de gestion pour le contrôle de sa propagation.
En effet, 5000 ha de pinus ont été plantés dans toute la Polynésie, essentiellement dans les années 80 et 90 : la politique forestière de l’époque souhaitait prioriser la création d’une ressource forestière pour la production du bois de construction.
L’ile volcanique de Rapa, l’île la plus au sud de la Polynésie française, 40km2 seulement et à environ 1 240 km de Tahiti (soit 4 jours de bateau), n’a pas échappé à cette politique avec près de 60 ha de plantation. Une quarantaine d’années plus tard, les surfaces concernées par cette essence ont explosé sur l’île avec près de 440 ha de régénération naturelle (soit une augmentation de la couverture de 1,5% à 12,5% de la surface totale de l’île).
Cette invasion de Pin des caraïbes à Rapa est maintenant considérée comme un développement négatif par la population qui souhaite préserver les paysages naturels et la flore locale.
Un déboisement est actuellement réalisé très ponctuellement par la population et sans réelle réflexion sur son efficacité.
Ainsi, ONFI étudie les options possibles pour contrôler la propagation de l’essence, en intégrant à sa réflexion le sujet de l’élevage des bovins et des caprins parqués (présence de plus de 500 bovins et 1000 caprins en liberté sur l’ile).