De nouvelles technologies visant à valoriser le bois de cocotier sont récemment apparues. Ainsi, le développement de ce marché pourrait, en valorisant les vieux troncs de cocotiers, encourager le renouvellement nécessaire des cocoteraies sur les iles de Tahaa et Rangiroa en Polynésie française.
Des expériences menées dans la sous-région (notamment à Fidji et à Samoa) montrent que les stipes peuvent être valorisés pour la fabrication de produits à forte valeur ajoutée comme du parquet, du lambris ou encore du mobilier.
Une étude de marché réalisée par McGregor en 2019 dans le cadre du CIDP (Coconut Industry Development Project) a démontré que depuis la fin du siècle dernier et en particulier durant la dernière décennie, il y a eu une importante croissance de la demande mondiale de produits issus du cocotier et notamment de son bois. Mais paradoxalement, sur la même période, la production des cocoteraies a été marquée par un net déclin, en particulier dans le Pacifique. On assiste à un très faible renouvellement des cocoteraies depuis les 40 dernières années : ainsi plus de 70% des 1,3 millions de cocotiers du Pacifique sont séniles et improductifs.
Dans ce contexte, un des axes de la présente étude, menée par ONFI à la demande de la Direction de l’Agriculture en Polynésie, réside dans l’évaluation des volumes de bois de cocotier disponibles dans les années à venir. Cet inventaire de la ressource bois est menée sur les îles de Tahaa et Rangiroa. Le bois pourrait provenir des cocoteraies actuellement en exploitation et gérées par des producteurs de coprah.